Entrepôt de données : on joue avec votre santé

Vous l’ignoriez peut-être, mais le déploiement du dispositif EMC2 ( Entrepôt de Médecine et de Coordination des Connaissances) débutera en 2025.

Il s’agit d’une importante plateforme qui centralisera et exploitera à grande échelle les données de santé des européens dans le but de faciliter le développement de nouvelles solutions médicales.

Sous l’impulsion de l’agence européenne du médicament, EMC2 verra le jour en prenant pour modèle le Health Data Hub, véritable entrepôt de données de santé français créé en 2019, dont la solution de stockage retenue était controversée, puisqu’ hébergé aux Pays-bas sur les serveurs de Microsoft Azure.

La CNIL, régulateur étatique français de la protection des données personnelles et de santé, avait alors été critiquée pour avoir donné son aval au stockage de données sensibles française sur des serveurs américains. Elle avait justifié ce choix par une absence d’offre concurrente européenne et sérieuse.

Confronté à un nouveau dilemme porté par le projet EMC2, la CNIL a de nouveau tranché : la ferme de données de santé sera elle aussi hébergée sur les serveurs de la firme de Redmond … au moins pour trois ans.

La CNIL ne s’est donc pas opposée aux recommandations des experts mandatés par l’état français et a conclu que la maturité de l’offre Cloud européenne n’était toujours pas satisfaisante.

L’association RsynC s’interroge sur le fait que la société française OVH n’ait pas retenu l’attention pour ce projet. En effet, cet acteur mondial de l’hébergement Cloud dispose depuis 2020 du label Cloud de confiance « SecNumCloud« .

Rappelons que ce label exigeant est délivrée par l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). Il a précisément été conçu pour protéger les données sensibles contres les risques d’ingérence étrangère et apporte toutes les garanties de respect des normes de sécurité et de souveraineté.

Alors on s’interroge. Pas vous ?

CC

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